Vaste trafic à la cité des Tours-Marron à L'Haÿ-les-Roses
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ILS ONT entre 19 et 37 ans et représentent tous les échelons d'un réseau désormais classique d'importation de cocaïne depuis les Antilles vers les cités de la banlieue parisienne. Depuis hier, la cour d'assises de Créteil a été réquisitionnée pour juger un vaste trafic entre la Dominique, la Guadeloupe et au final la cité des Tours-Marron à L'Haÿ-les-Roses. La plupart des prévenus sont détenus et auraient difficilement pu prendre place dans le box exigu du tribunal correctionnel, d'où cette « délocalisation » temporaire de la 10 e chambre.
Il y a les passeurs et passeuses, leurs anges gardiens qui les « supervisaient » durant leur séjour et s'assuraient qu'ils prenaient bien l'avion, les logisticiens qui préparaient les valises, les acheteurs et enfin le grossiste, apparemment très introduit auprès de narcotrafiquants de la L'affaire a débuté le 2 juillet 2006, avec l'arrestation à Orly de deux passagers, dont une jeune femme, alors qu'ils descendaient d'un vol en provenance de Point-à-Pitre. Dans leurs bagages : deux fois 14 kg de coke dans un paquet sentant très fort le Vicks Vaporub pour tromper les chiens douaniers. L'office central des stups se rendait compte que deux autres passeurs qui partageaient le même vol avaient échappé au contrôle. En collaboration avec son antenne Caraïbes, elle parvenait à identifier les hommes qui avaient pris en charge les passeurs en Guadeloupe, pour un court séjour tout frais payé dans des hôtels du Gosier.
Le climat risque d'être lourd à l'audience
Cinq jours plus tard, toujours à Orly, les policiers mettaient la main sur deux nouvelles passeuses du même réseau qui convoyaient un total de 30 kg. Elles expliquaient avoir été recrutées à L'Haÿ par deux jeune de la cité , se nommant « Boulox ». et « Mass yeux vert » moyennant une rémunération de 5 000 â?¬ pour 5 kg de drogue. L'une d'elle n'avait pas hésité à démissionner de son emploi pour se lancer dans l'aventure.
Le climat risque en tout cas d'être lourd à l'audience, certains s'étant montrés trop bavards au goût des têtes du réseau. Durant l'enquête, un des mis en examen, un Antillais de métropole, a ainsi été menacé jusque dans sa cellule. « Même si je fais dix ans de prison tu ne mettras plus un pied en Guadeloupe car je te retrouverai où que tu sois », lui aurait dit un des prévenus.
Preuve supplémentaire de la détermination des animateurs du trafic, la découverte dans un pavillon d'Arcueil de deux revolvers dont un de calibre 357 Magnum ainsi qu'une grenade à fragmentation polycriblante de fabrication yougoslave dissimulés dans une machine à laver...
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